Comprendre les charges incorporables et non comporables

Publié le : 31 mars 20217 mins de lecture

Le traitement des charges a une incidence non négligeable sur le calcul des coûts en fin d’exercice en comptabilité analytique. Les charges considérées déterminent effectivement le résultat de l’exploitation d’une entreprise sur une durée déterminée. Pour le cas des charges incorporables et des charges non incorporables, la différence se situe dans leur nature et dans leur destination.

Comptabilité : quelles sont les charges incorporables ?

Pour assurer la gestion financière d’une organisation, il est nécessaire de passer de la comptabilité générale à la comptabilité analytique. En principe, cette transition se base sur le traitement des charges et des produits à la fin d’un exercice. Les charges incorporables sont les charges de la comptabilité générale qui peuvent être transférées en comptabilité analytique. Il s’agit ici des charges dont l’incorporation aux coûts est justifiée, du point de vue du dirigeant. Généralement, elles correspondent aux sorties d’argent qui sont directement liées à la production d’une entreprise donnée. Pour une entreprise de fabrication de meubles par exemple, toutes les charges indispensables dans la fabrication et le conditionnement des meubles sont comprises dans ce type de charge. C’est également le cas des dépenses administratives qui ont permis de produire les meubles en question. Sont comptées dans cette catégorie, les charges d’exploitation, les charges financières et les charges par nature. Puisque leur incorporation est jugée nécessaire par l’entreprise, les coûts relatifs à ces charges sont automatiquement enregistrés dans ses états financiers. Le total doit prendre en compte les amortissements économiques et les éléments supplétifs du mois. Ces données seront ensuite utilisées pour déterminer les charges de la comptabilité analytique que l’on utilisera dans le calcul du résultat comptable. Plus d’infos sur : www.outils-de-gestion.fr

Charges non incorporables : de quoi s’agit-il ?

Dans le domaine de la comptabilité, on appelle charges non incorporables les charges n’ayant aucun lien direct avec l’activité et les services proposés par une entreprise. Plus précisément, elles ne comptent pas parmi les dépenses ordinaires et ne sont donc pas prises en compte dans le calcul des coûts d’une entreprise au cours d’un exercice comptable. Contrairement aux charges incorporables, celles-ci ne peuvent être transférées de la comptabilité générale à la comptabilité analytique. Il s’agit des dépenses caractérisées exceptionnelles et des charges hors exploitation qui ne concourent pas directement dans l’activité principale de ladite entreprise. Elles sont donc exclues du calcul des coûts en vue d’arriver à une valeur de coûts significative et plus exacte. En effet, puisque ces charges sont inhabituelles, les prendre en compte dans la détermination des coûts fausserait le résultat de l’exercice. Les charges exceptionnelles, certaines charges financières, les amortissements et la participation des employés sont des exemples de charges non incorporables.

Incorporation des charges : quelles méthodes privilégier ?

L’incorporation des charges est une démarche qui doit essentiellement suivre des étapes bien précises et doit se baser sur les données d’exploitation de l’entreprise. Il est alors nécessaire de se référer au Plan Comptable Général pour bien classifier les charges ainsi que les produits. Cela permet de répartir les charges puis de déterminer les charges fixes et les charges variables liées à l’exploitation de l’entreprise. Dans le cas contraire, un risque significatif d’écarts dans les calculs des coûts s’accroît, ce qui impacte sur l’analyse des résultats de l’exercice lui-même. De ce fait, la méthode conseillée consiste à classifier puis à rassembler les charges similaires afin d’obtenir un total de charges incorporables, un total de charges non incorporables et le total des charges de la comptabilité générale. À noter que pour déterminer les charges incorporées aux coûts, il faudra soustraire les charges non incorporables de l’ensemble des charges incorporables, des charges supplétives et de la valeur des charges retraitées. Ces charges incorporées au coût traduisent les charges directes comme les matières premières et les matériels, ainsi que les charges indirectes comme les assurances, les dotations aux amortissements, etc. en matière de traitement analytique des charges.

Notion et importance de la différence d’incorporation

En l’absence d’outils de la nouvelle technologie prévues pour le traitement des données comptables, les informations fournies par la comptabilité générale sont utilisées dans les traitements de la comptabilité analytique. La différence d’incorporation joue un rôle majeur dans les états financiers d’une entreprise. Elle concerne les différences observées entre les charges de la classe 6 en comptabilité générale et les charges qui sont incorporées dans le calcul des coûts en comptabilité analytique. Mais la différence d’incorporation peut également traduire les écarts éventuels entre les produits compris dans la classe 7 et les produits analytiques retenus. À titre de rappel, la somme des résultats de la démarche analytique à laquelle on ajoute ou on soustrait la différence d’incorporation donne le résultat de la comptabilité générale et le résultat analytique. Ainsi, ces écarts révélés dans la différence d’incorporation permettent de s’assurer que l’incorporation des charges ne comprend pas d’erreurs et que les données utilisées par l’entreprise dans l’établissement des états financiers de l’exercice en cours sont exactes.

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